1.
| Les Héros classiques
Luke Skywalker
Apparu dans la saga qui a traversé bien des cycles de l'Imaginaire, la bien connue Guerre des étoiles, en 1977, Luke est calqué sur le modèle arthurien du chevalier. Il est innocent, il a le coeur pur et sa destinée le dépasse.
C'est une épée magique et un vieux magicien d'un autre temps qui vont lui révéler son vritable potentiel. Luke doit sauver une princesse et vaincre l'Empereur et son sbire, le sombre Darth Vador !
Voilà pourquoi le premier Jedi à crever l'écran est aujourd'hui un modèle classique de héros de l'imaginaire.
par Exosk3let
Le Héros
Personnage incarné par le joueur dans le jeu vidéo Dragon Quest, imaginé et dessiné par feu Akira Toriyama, ce personnage a toujours eu un aspect unique au travers des différents épisodes de l’univers. Plus qu’un personnage, il est devenu un symbole.
Figure ultime du combattant du bien contre les forces du mal, le Héros est un parangon de vertu, c'est un protecteur de royaumes, sauveur de princesses et un défenseur des opprimés.
Le Héros est un personnage prophétique qui apparaît toujours lorsque le monde a besoin de lui, il incarne ce qui se fait de plus salvateur dans un univers où le manichéisme est poussé à son paroxysme.
Hissé aujourd’hui parmi les personnages les plus emblématiques du jeu vidéo, le Héros est probablement l’image la plus classique du héros que l’on puisse trouver dans l'heroic fantasy au sein de ce média, en témoigne la manière dont il est désigné la plupart du temps, simplement le Héros.
par Mooncake
2.
| Les Avant-gardistes
Drizzt Do'Urden
Elfe noir, mal dans sa peau, mal dans son monde natal, terrassé par le doute et la peur de blesser les siens pourtant si dangereux. Quand il naît de la plume de R.A. Salvatore en 1988, il est un des rares héros à représenter la différence, le racisme et la difficulté de s'accepter soi-même.
Si les romans de La Légende de Drizzt racontent ses prouesses de guerrier, ils sont également une ode à l'aventure, au non-conformisme et aux plaisirs simples de la vie. Ses monologues font office de réflexions philosophiques sur le monde des Royaumes Oubliées, des moments profonds qui rendent ce rôdeur héroïque terriblement humain et attachant.
par Exosk3let
Anton Gorodetski
Le protagoniste à la traîne
Si vous ne connaissez pas la saga des Sentinelles, de Sergueï Loukianenko, sachez qu'il s’agit d’une série de romans fantastiques russes aussi connus à l’Est que Le Seigneur des anneaux.
Dans le monde créé par Loukianenko, certains humains se découvrent des pouvoirs extraordinaires et doivent prendre part à la grande guerre entre la lumière et l’obscurité : ce sont les Autres. Après 1000 ans de batailles, les deux clans décident de faire une trêve. Désormais, chaque nouvel Autre sera libre de choisir son camp et pour s’assurer que la trêve est respectée, deux groupes sont créés : le contrôle de la nuit s'assurera que les Sombres n’entravent pas les affaires de la lumière, et celui du jour fera pareil pour les Clairs.
Faisons un bond dans le temps pour rencontrer Anton Gorodetski qui travaille comme simple informaticien pour le bureau des Clairs. Lui qui n’est qu’un Autre mineur, un mage de faible niveau, va se retrouver entraîné dans une histoire qui va mettre à mal la paix entre les groupes, mais aussi ses propres convictions. Parce que ce qui tranche dans Nightwatch, premier tome de cette saga, c’est que sous son apparence très manichéenne se cachent en fait une guerre froide ou la manipulation, l’espionnage, les coups fourrés et la traîtrise sont légion. Aucun côté n’est noble, aucun ne se soucie réellement des grands idéaux qu’il prêche. Au milieu de tout ça, Anton est ballotté, manipulé, il devient le pion d’un jeu dont il ignore les règles. Si son côté très humain le rend particulièrement attachant pour le lecteur, il subit son histoire plus qu’il ne la vit. Même lorsqu'il croit avoir déjoué les plans de ses supérieurs le concernant, tous ses choix ont en réalité été prédits à l’avance et il se retrouve à faire le jeu de l’un où l’autre des chefs de chacun des deux contrôles.
Toujours à la traîne, Anton subit l’histoire plus qu’il ne la vit. S’il s’agit d’un héros atypique c’est parce qu'il ne peut jamais aller à l’encontre de son destin, et c’est peut être pour ça qu'il est si intéressant : après tout, qui parmi nous le peut ?
par Alex.Moon
3.
| Les Nouvelles figures
Ahsoka
Si nous devions montrer le grand écart de l'évolution des héros de Star Wars, Luke dans l'épisode 4 et Ahsoka dans la série Clone Wars sont parfaits à mon sens.
Elle est une jeune padawan, entraînée dans le feu de l'action par le plus grand jedi de son époque, Anakin Skywalker. Elle va traverser l'une des guerres les plus meurtrières de la galaxie, affronter de redoutables ennemis et diriger des troupes.
Une adolescente avec des super pouvoirs, des sabre laser et le grade de commandant, belle évolution depuis le chevalier blanc sauveur de demoiselle en détresse !
par Exosk3let
Katniss Everdeen
Masculins oui, mais pas que.
À l’origine, nos héros imaginaires étaient l’apanage du masculin. Culture de guerre, masculinité, force à l’état brute : telles étaient les caractéristiques que l’on attribuait à nos héros d’antan.
Désormais, un personnage principal n’incarne plus nécessairement ces valeurs dépassées. En effet, est loin des carcans étriquée que l’on suivait depuis l’Iliade et l'Odyssée d'Homère.
À présent, de nombreuses voies nous parviennent, et l’une d’elle a traversé non seulement le monde du livre, mais également du cinéma. Je parle bien évidemment de Katniss Everdeen, l’héroïne phare d’Hunger Games.
On l’a connu pour sa bravoure, son engagement, son intelligence et sa force qui ont tenu en haleine nombre d’entre vous, moi y compris.
Je me remémore son arc et ses flèches, son regard aussi acéré qu’un aigle et son cœur trépignant pour sa sœur, qu’elle désirait à tout prix protéger.
Aujourd’hui, je souhaite partager cette héroïne au sein de ce dossier, car j’estime qu’elle fait partie de ces femmes, dont les adolescents ont pris pour modèle. Je la loue pour ses qualités hors du commun qui brisent les stéréotypes de genre, à des années où les héroïnes féminines n’étaient pas monnaies courantes dans le genre surnaturel.
Je la salue enfin pour son avant-gardisme qui aura permis à d’autres auteurs d’écrire du point de vue d’un personnage féminin.
Merci à Katniss d’avoir existée, et merci à tous ces personnages qui nous font grandir et qui nous inspirent au quotidien
par Lapagefranche
Clay Cooper et son gang
Si le héros ou l’héroïne classique est jeune et fringant, et que son aventure est censée être une métaphore du passage à l’âge adulte, dans Wyld, c’est tout le contraire ! Clay Cooper et ses camarades sont de vieux briscards, qui ont déjà connu leur heure de gloire et qui n’aspirent plus qu’à prendre leur retraite. Pourtant, la vie bien rangée de Clay va se retrouver bouleversée lorsque l’un de ses anciens compagnons vient faire appel à lui : sa fille est prisonnière d’une forteresse assiégée par une horde de monstres. Il est temps de renfiler des armures devenues bien trop étroites, de reformer le groupe et de repartir à l’aventure.
Nicholas Eames nous offre les antihéros les plus drôles et les plus originaux de la fantasy dans Wyld ! Ses vieillards sont sourds, perclus de rhumatismes, passent leur temps à se plaindre et à se faire moquer par les jeunes héros qu’ils croisent… quand ils ne se font pas carrément détrousser comme de simples villageois ! Avec beaucoup d’humour et un brin de folie, l’auteur arrive à mettre en scène une superbe histoire d’aventure, pleine d’amour, de résilience et de rédemption. C’est original, c’est amusant et ça bouscule joyeusement les codes de la fantasy classique.
par Alex.Moon