DossiersQuelles sont les vraies influences de Star Wars ?
ScifiCinéma
Quelles sont les vraies influences de Star Wars ?
Par Republ33k
15 décembre 2015
Moins de 24 heures avant l'événement, pour tous les spectateurs français du moins, l'univers Star Wars est plus vivant que jamais. La Force s'est réveillée, c'est certain. Mais à l'heure où fleurissent déjà les tweets éclairs sur le dernier film de la saga et les dossiers sur les films qui la composent, nous avons décidé de sortir des sentiers bien battus, en détaillant, avec le plus de précision possible, les différentes influences qui ont fait de Star Wars un mythe à part entière.
Dans ce long dossier, vous découvrirez ainsi les références digérées par George Lucas, les œuvres qui l'ont influencé, sans doute inconsciemment, ou encore toutes celles que les fans de Star Wars et de culture populaire en général soupçonnent d'être à l'origine de la saga culte. Installez-vous confortablement, car ce run, peut-être pas aussi rapide que celui de Kessel, devrait vous en apprendre un peu plus sur cette lointaine galaxie.
1
- Des pilliers de la SF
2
- Western et Seconde Guerre Mondiale
3
- Akira Kurosawa
4
- En Vrac
1.
| Des pilliers de la SF
Flash Gordon
Tout commence par Flash Gordon, finalement. Avant d'attaquer son propre Space Opera, George Lucas entendait adapter les aventures du serial d'Universal, Flash Godon et de sa suite Flash Gordon Conquers the Universe, dont l'histoire repose également sur l'infiltration, par deux héros déguisés, d'une dangereuse base spatiale. On retrouve aussi d'autres similitudes assez énormes, comme une Princesse brune et séduisante (Leia, donc) ou encore un compagnon de fourrure plutôt balèze (Chewie, en somme).
Mais le miroir entre les deux œuvres ne se limite pas au premier Star Wars, puisque on trouve chez Flash Gordon des monstres combattant dans des arènes (comme le Rancor du Retour du Jedi ou les bestioles de l'Attaque des Clones), un traitre repenti évoluant dans une cité perchée dans les nuages (comme Lando au milieu de Bespin) et bien d'autres similarités. La plus grande reste toutefois le texte défilant qui ouvre chaque épisode Star Wars, qui reprend la structure du serial d'Univeral.
Isaac Asimov
Si George Lucas n'a jamais évoqué directement l'emblématique auteur de science-fiction, Isaac Asimov aurait pu jouer un grand rôle dans la création de l'univers Star Wars. Pour certains fans de l'écrivain, l'Empire Galactique présenté par Lucas évoque d'ailleurs directement celui présenté dans Fondation, si ce n'est que celui-ci ne comporte guère de robots et d'aliens. Coruscant, sorte de capitale pour l'univers Star Wars, serait ainsi largement influencée par les écrits de l'auteur d'origine russe, qui avait imaginé une planète au moins aussi urbanisée en la personne de Trantor.
Même s'il faut le rappeler, Coruscant est apparue dans les romans de l'ancien univers étendu Star Wars (Heir to the Empire de Timothy Zahn) avant d'être mise en scène en 1999 dans La Menace Fantôme ! A noter toutefois, Ralph McQuarrie, l'immense directeur artistique derrière les designs Star Wars, s'était occupé des couvertures des romans d'Asimov lors de son cycle des Robots (voir ci-dessus).
Dune
Autre œuvre majeure de la science-fiction à avoir influencé Star Wars, Dune peut être repérée en filigrane de nombreuses scènes et éléments de la saga inventée par George Lucas. À commencer par la planète désertique Tatooine, qui s'est développée sur la culture de l'humidité. Mais ce n'est pas tout, puisqu'on retrouve également, dans l'œuvre de Frank Herbert, des antagonistes obèses contrôlant des hommes de main à l'autre bout de la galaxie (comme Jabba) ou encore une secte qui influence, grâce au contrôle des esprits, la classe politique. Mais la plus belle ressemblance entre les deux œuvres reste le commerce d'épices.
Or vous n'êtes pas sans savoir que l'Épice est, dans Dune, la substance la plus convoitée de tout l'univers. George Lucas tire une révérence à cet état de fait dans Star Wars en faisant de Han Solo un trafiquant d'épices. D'ailleurs, dans un lointain premier script d'Un Nouvel Espoir, ce n'étaient pas les plans de l'Etoile Noire que cachait la Princesse Leia, mais bien une substance appelée l'Aura Spice ! Autant vous dire que Lucas a été très influencé par les écrits de Frank Herbert - l'auteur lui-même aurait noté 37 ressemblances entre son œuvre et Star Wars, pour l'anecdote. En guise d'à-côté, il faut noter que le script pour l'adaptation de Dune en film, par Alejandro Jodorowsky, circulait à l'époque où Lucas travaillait sur le premier Star Wars. Hollywood étant un petit monde, on pourrait expliquer l'intimité des deux œuvres par la puissance de ce projet inachevé, qui s'offrira bientôt un documentaire à découvrir dans les salles.
La BD de SF européenne
Ça peut surprendre quand on le rappelle de nos jours, mais en plein cœur des années 1970, c'est l'Europe qui dictait sa loi à la science-fiction. Le vieux continent était au sommet de son art en terme de SF, et le simple fait de mette le genre en images et en BD, était innovant pour l'époque. Ce courant est incontestablement une des influences majeures, si ce n'est l'influence principale de Lucas pour a première trilogie. Dans Star Wars, on retrouve ainsi des morceaux du Valérian de Jean-Claude Mézières (grand ami de Moebius) ou des œuvres de Métal Hurlant (où officiait ce dernier).
Ce qui peut s'expliquer par l'amour indéniable de Lucas pour des auteurs comme Moebius (il disait de son travail : "Mais ce qui me frappe le plus dans son œuvre c'est sa beauté à l'état pur - une beauté qui m'a toujours rempli d'un intense plaisir.") ou encore Philippe Druillet. Mais il faut aussi noter que Ralph McQuarrie, était également un passionné de la science-fiction développée par les auteurs de bande-dessinée européens. L'alliance entre les deux hommes ne pouvait donner qu'une SF très largement inspiré de sa branche européenne, et les ressemblances (plus que troublantes) à découvrir ci-dessus et ci-dessous vous le prouvent bien. Pour l'anecdote, ce bon George était passé dans les locaux de Métal Hurlant pour leur présenter Star Wars quelques mois avant sa sortie. Une rencontre qui l'amena à squatter le canapé des plus grands représentants de l'éditeur, comme nous le révélait Jean-Pierre Dionnet !
Il y a sans doute bien d'autres influences à relever sur l'aspect purement science-fictionnel des choses, comme les écrits d'Edgar Rice Burroughs, qui avec John Carter, offrait au monde un Star Wars avant l'heure, mais il serait sans doute trop long et trop indigeste d'aborder dans le détail les ressemblances entre les grandes œuvres du genre et Star Wars, vous l'aurez compris.
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2.
| Western et Seconde Guerre Mondiale
Lors de la dernière Star Wars Celebration, J.J.Abrams a décrit la saga comme un Western, et a régulièrement évoqué, depuis, l'influence de la Seconde Guerre Mondiale sur le contexte politique de The Force Awakens. Mais en expliquant que certaines scènes empruntaient au Far West et révélant qu'il voyait dans le First Order un état fondé par des Nazis en fuite après la défaite du troisième Reich, le réalisateur du septième Star Wars ne fait que poursuivre deux des plus grandes influences de la saga.
John Ford et Sergio Leone
Deux noms forcément incontournables quand on évoque le genre Western, Ford et Leone sont deux maîtres à penser pour George Lucas lorsqu'il s'attaque à Star Wars. Il citait d'ailleurs directement The Searchers (La Prisonnière du Désert) comme l'une de ses plus vives influences pour la saga. Pas étonnant, donc, de voir dans le retour de Luke à la ferme de son oncle Owen, une référence à La Prisonnière du Désert, qui propose un climax très similaire. On note aussi, dans le fameux affrontement entre Han Solo et Greedo, des échos à un autre film de Ford, Chyenne Autumn (Les Cheyennes).
Mais John Ford n'est pas le seul réalisateur a avoir influencé le créateur de la saga, puisqu'on relève, ça et là, des similitudes avec la filmographie de Sergio Leone, et notamment Once Upon a Time in the West (Il Etait une Fois dans l'Ouest). La légende veut d'ailleurs que Lucas écoutait en boucle la bande-son du film pendant le montage de L'Empire Contre-Attaque. Anecdote à ajouter à l'apparition de Vador dans ce dernier, qui pourrait être un hommage à l'introduction du vilain joué par Henry Fonda dans Il Etait une Fois dans l'Ouest.
La Seconde Guerre Mondiale
Plus encore que le Western, c'est la Seconde Guerre Mondiale, ses événements et son vocabulaire qui ont largement influencé George Lucas. Outre les références visuelles, comme les uniformes et les armes portés par les troupes de l'Empire, on constate des ressemblances presque grossières avec l'Histoire. L'ascension de Palpatine, de chancelier à empereur, évoque directement le parcours politique d'Adolf Hitler (même si Lucas évoque plus Napoléon ou Jules Cesar) et la purge des Jedi résonne ainsi comme un double écho, à la Nuit des Longs Couteaux (qui voit Hitler commander l'assassinat des officiers de la SA) et à l'holocauste. Certains noms récurrents dans la saga sont également empruntés au second conflit mondial, comme "Kessel", terme qui désigne une force armée encerclée, Hoth, qui est le nom de famille du général allemand ayant servi sur le front glacial de l'est, ou encore Tatooine, Tataouine étant une province au sud de Tunis, qui était le théâtre de certains affrontements.
Dans un miroir riche de sens, on remarque aussi la proximité entre le final d'Un Nouvel Espoir et les films de Leni Riefenstahl, et notamment le Triomphe de la Volonté, métrage propagande destiné à glorifier le régime nazi. Avec sa cérémonie très militaire, l'Alliance Rebelle, quelque part, retombe déjà dans les travers de l'ennemi. Une dernière référence pour la route, le casque de Dark Vador serait le mélange d'un casque Stahlhelm (utilisé par les soldats de la Wehrmacht) pour sa partie haute, et d'un Kabuto (pour son col), le casque des samouraïs. L'ensemble symbolisant ainsi la dualité du personnage : son allégeance au côté obscur d'un côté, son passé de Jedi (les samouraïs de Star Wars, nous y reviendrons) de l'autre.
The Dam Busters et 633 Squadron
Si les combats spatiaux de Star Wars sont directement inspirés des dogfights filmés par les appareils de la Seconde Guerre Mondiale, Lucas a été plus loin dans le mimétisme en s'inspirant très largement de films comme The Dam Busters (Les Briseurs de Barrages) et 633 Squadron (Mission 633). Certains plans sont identiques au premier film, britannique de son état, et on reconnaîtrait presque les dialogues. Quant à 633 Squadron, c'est son final présentant des avions survolant le Fjord qui a inspiré le vol des X-Wings sur la tranchée de l'Etoile Noire.
Un Nouvel Espoir imitant radicalement ces métrages, George Lucas a très tôt reconnu ces films comme deux de ses influences pour le final de son film, qui a sans doute, grâce à ces conflits extrêmes, gagné en épique !
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3.
| Akira Kurosawa
Ce n'est un secret pour personne, et encore moins pour J.J.Abrams qui l'a lui aussi cité parmi ses références, Akira Kurosawa a considérablement influencé George Lucas dans la création de Star Wars et de l'ordre des Jedi, reflet de l'ordre des Samouraïs. A tel point que les mauvaises langues parlent régulièrement d'Un Nouvel Espoir comme d'un plagiat éhonté du maître japonais et de sa filmographie.
The Hidden Fortress
Parmi tous les films de Kurosawa, The Hidden Fortress (La Forteresse Cachée) est sans doute celui qui a le plus marqué George Lucas. Un Nouvel Espoir reprend ainsi, certes discrètement, la structure du métrage, raconté par deux paysans, que l'on pourrait comparer aux deux droïdes C3PO et R2-D2, spectateurs de l'action. Par ailleurs, les deux films mettent en scène un ancien général (Rokurota Makabe et Obi-Wan Kenobi) qui vont prêter main forte à une rébellion et une princesse. Mais la référence la plus remarquable à la filmographie de Kurosawa, dans toute la saga Star Wars, reste la transition horizontale entre deux scènes, que l'on retrouve régulièrement dans les films du réalisateur japonais.
A noter également, Un Nouvel Espoir n'est pas le seul Star Wars à emprunter des éléments à La Forteresse Cachée puisque La Menace Fantôme reprend l'idée d'une doublure pour la princesse (Amidala cette fois), qui servait de rebondissement dans le film de Kurosawa.
Dersu Uzala
Sorti deux ans avant le premier Star Wars, en 1975, Dersu Uzala (Dersou Ouzala), inspira lui aussi Lucas. La proximité (temporelle) entre les deux films ne trompe pas, le créateur de Star Wars a repris explicitement au moins deux séquences de son maître japonais.
Le premier donnera naissance à l'iconique image de Luke Skywalker regardant l'horizon, dans Un Nouvel Espoir, tandis que le second se retrouve dans sa suite, l'Empire Contre-Attaque, lorsque Han Solo protège Luke du glacial blizzard de Hoth. On retrouve en effet dans le film de Kurosawa deux scènes quasiment identiques.
Seven Samurai
Film plus que respecté parmi la filmographie déjà vénérée d'Akira Kurosawa, Seven Samurai (Les Sept Samouraïs) serait aussi une influence majeure pour George Lucas lorsque celui-ci donne naissance à Star Wars. Mais peut-être moins une référence visuelle qu'une influence spirituelle, puisque l'ordre Jedi fait directement écho aux règles de l'ordre des Samouraïs. Par ailleurs, la relation unissant Obi-Wan à Luke dans Un Nouvel Espoir peut renvoyer au destin de Katsuhiro, jeune samouraï évoluant sous la conduite de ShimadaKambei, un sage Ronin. Comme Luke, Katsuhiro est d'abord présenté comme un fermier avant d'embrasser un destin plus grand, en tous cas.
Au-delà des films Star Wars, on notera que Sept Samouraïs a explicitement été imité dans un épisode de la seconde série Clone Wars (intitulé "The Bounty Hunters") et le comic book du même nom, dans son septième numéro. Et Rogue One, le prochain film Star Wars, malgré sa condition de spin-off, a déjà repris le flambeau avec une unique image de promotion, construite comme un hommage au film de Kurosawa. Enfin, on notera que récemment, la fille de l'acteur fétichedu réalisateur japonais, Toshiro Mifune, a révélé que son interprète de père avait refusé les rôles d'Obi-Wan et de Dark Vador, que lui avait proposés Lucas en amont d'Un Nouvel Espoir. Autant dire que la saga dans son ensemble regorge d'échos au cinéma de Kurosawa.
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4.
| En Vrac
Puisqu'il est tout bonnement impossible de lister exhaustivement les influences de Star Wars, étant donné l'ampleur de l'œuvre et de ses mythes, voici des références diverses et variées, qui sont soit basées sur les dires de Lucas, soit sur des légendes urbaines persistantes, qui s'amusent à trouver toujours plus de connexions entre la plus grande saga de l'histoire du cinéma et ses aînées, qu'elles soient faites de pellicule ou de papier.
Philosophie Zen
Si les Jedi sont incontestablement influencés par les samouraïs, la ressemblance entre les deux ordres ne s'arrête pas aux codes vestimentaires et aux techniques martiales, puisque samouraïs et Jedi partagent également une même philosophie zen, inspirée du bouddhisme et du taoïsme. Pour s'en convaincre, on peut jeter un œil aux noms des grands Jedi de la saga, dont les sonorités sont à quelques exceptions près toutes asiatiques.
Babylone
Ville mythique n'ayant peut-être jamais existé, Babylone, cité d'une beauté incomparable, semble directement inspirer George Lucas dans l'élaboration de La Menace Fantôme. En effet, Naboo et ses différentes métropoles serait influencées par la plus importante des villes de la civilisation mésopotamienne, qui comme elle, sont le digne reflet d'un peuple pacifique, fait d'intellectuels et d'esthètes. D'ailleurs, le nom Naboo est emprunté à la divinité mésopotamienne de l'écriture et du savoir, qui s'orthographie Nabu.
Ben Hur
Référence assez évidente, le classique Ben Hur a considérablement influencé la course de pod racers de La Menace Fantôme, qui sont plus ou moins les courses de chars de l'univers Star Wars. Mais au-delà de la simple ressemblance entre ces deux "sports extrêmes", on peut noter un clin d'œil appuyé au climax de la course mise en scène par William Wyler, qui est reprise presque plan par plan lorsque les modules de Sebulba et d'Anakin s'accrochent l'un à l'autre. Voyez plutôt :
Le Seigneur des Anneaux
Dans les cercles geek, on distingue souvent les fans de SF des fans de Fantasy. Et les fans de Star Wars de ceux du Seigneur des Anneaux ("Il n'y a qu'un seul retour, c'est celui du Jedi" nous disait Kevin Smith dans Clerks 2). D'autres préfèrent rappeler que la saga n'est pas, à proprement parler, de la science-fiction, mais plutôt de la Fantasy dans l'espace. C'est déjà un bon moyen de rapprocher l'œuvre de Tolkien à celle de Lucas. Mais on peut trouver des similitudes plus précises, comme le sacrifice d'Obi-Wan faisant écho à celui de Gandalf dans La Communauté de l'Anneau (les deux reviendront d'ailleurs sous une nouvelle forme réincarnée) ou encore le nom de la planète Endor, terme elfique qui désigne La Terre du Milieu dans les écrits de l'auteur anglais.
Lawrence of Arabia
Le film de Dave Lean, Lawrence d'Arabie, a inspiré plus tardivement Lucas, semble-t-il. Si la trilogie originale comporte quelques similarités avec le métrage de 1962, la prélogie lui rend plus directement hommage. Dans l'Attaque des Clones, le palais de Naboo est en effet filmé à Séville, en Espagne, lieu qui abrite les quartiers généraux de l'armée britannique dans le film de John Ford. Outre l'endroit, c'est la façon dont il est filmé qui évoque assez littéralement Lawrence d'Arabie.
Blade Runner
Toujours dans l'Attaque des Clones, les séquences dans les bas-fonds de Coruscant, qui mettent en scène la chasseuse de prime Zam Wesell, sont apparemment une référence au Blade Runner de Ridley Scott. Il faut dire que l'esthétique de l'endroit est largement inspiré de visuels cyberpunk, avec leurs bars surpeuplés, leurs voitures volantes et leurs néons. Lucas cherchait peut-être à imiter le genre plus qu'à faire référence au classique de Scott en particulier, donc.
La mythologie Arthurienne
Citer les légendes Arthuriennes comme une influence majeure de Star Wars est aussi pertinent que léger. Pertinent parce que Lucas a effectivement évoqué le Roi Arthur a de multiples reprises, dans des interviews. Léger, car comme tout mythe, il pourrait être une référence de taille comme une influence inconsciente pour Lucas, qui rappelons-le, a étudié la mythologie durant son parcours universitaire.
Mais dans tous les cas, il est vrai qu'on peut trouver de nombreuses similitudes entre les deux œuvres. Luke et Arthur sont deux orphelins modestes qui sont promis à un destin plus vaste après leur entraînement. Merlin peut être remplacé par Obi-Wan Kenobi et/ou Yoda. De même, l'importance d'Anakin Skywalker, père de Luke, évoque celle du pater familias d'Arthur, Uther Pendaragon, qui a lui aussi suivi les conseils de Merlin, comme les Skywalkers croisent la route de Kenobi.
Jack Kirby
Parmi les fans, beaucoup de débats concernent l'influence supposée de Jack Kirby, l'un des pères-fondateurs de l'industrie des comics, sur Star Wars. Il faut dire qu'entre 1971 et 1975, chez DC comics, l'auteur signait une saga centrée sur les New Gods, qui voit un certain Orion être prophétisé comme le seul guerrier capable de vaincre le maléfique Darkseid. De la même manière que Luke devient "le dernier espoir" d'Obi-Wan et Yoda pour défaire Vador et l'Empereur. Selon des sources internes au milieu du comics, Lucas aurait d'ailleurs rencontré l'éditeur et scénariste Roy Thomas à un dîner en 1972, durant lequel tonton George avait pitché la saga. Thomas aurait alors noté la ressemblance entre les deux œuvres, qui serait donc plutôt une coïncidence.
Le Parrain
Pour terminer sur une note plus improbable encore, beaucoup de cinéphiles considèrent que Lucas aurait régulièrement tiré son chapeau à son collègue du Nouvel Hollywood et ami, Francis Ford Coppola. L'exemple le plus probant serait le montage de l'assassinat des Jedi dans La Revanche des Sith, qui est effectivement assez proche de celui du baptême dans Le Parrain. D'un côté, un enfant est baptisé, de l'autre, c'est un Empire, mais dans les deux cas, cette ascension est associée à la mort d'adversaires, à savoir, dans Le Parrain, les autres chefs de la pègre, et dans Star Wars, les séparatistes.
Il y évidemment des dizaines d'autres références à Star Wars - notamment si on se penche sur les costumes ou l'apparence des héros, comme C3PO, qui est inspiré du robot de Metropolis (signé Fritz Lang) - qu'il serait trop long d'évoquer ici. Mais si jamais nous avions manqué quelque chose d'essentiel, n'oubliez pas de nous laisser un commentaire !