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Prix "FUTURS" : le CESE dévoile la sélection

Par Raymond - Trebor
2 minutes 29 mars 2023
Prix "FUTURS" : le CESE dévoile la sélection

Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a dévoilé la sélection de son Prix « FUTURS ». Cette assemblée constitutionnelle, anciennement CES (avant que l’environnement ne vienne compléter l’acronyme), a décidé de mettre à l’honneur la littérature de l’imaginaire, en particulier celle qui, par le biais de la fiction, en dit long sur notre époque en imaginant celle future. En un mot, une littérature dystopique. Pour une plus complète définition, on ne saurait trop vous conseiller le dossier que l’on y a consacré.

Et comme chez Syfy on a du flair et de la suite dans les idées, l’un des ouvrages que l’on vous recommandait en conclusion de notre exploration de la dystopie contemporaine est sélectionné.

Composé d’un jury de quatre écrivains (Erik Orsena, Véronique Olmi, Dominique Fernandez et Ariane Bois) et deux membres du CESE (Bernadette Groison et Benoit Garcia), le prix sera décerné le 19 avril.

Voici les ouvrages retenus :

Moi, Oméga, de Erwan Barillot (Bouqins)

Chien 51, de Laurent Gaudé (Actes Sud)

Le Retour de Janvier, de Charlotte Dordor (Julliard)

L’âge d’eau, de Benjamin Flao (Futuropolis Gallisol Editions)

Départ de Feu, Adrien Gygax (Plon)

2055_, Roman collaboratif (Glitch éditions)

Une belle sélection qui fait le pari de l’éclectisme, avec des succès grands-publics comme le titre de Laurent Gaudé ou des projets plus confidentiels comme 2055_ (c’est ici pour retrouver notre avis).

Place de la technologie et existence de Dieu, inéluctable montée des eaux, autoritarisme et privatisation, absurdité du travail abêtissant, les romans sélectionnés s’inscrivent dans des futurs dystopiques presque contemporains, dans un cadre européen, sinon français qui rend les enjeux décrits tangibles, palpables. Il y a quelque chose de réjouissant (ou terrifiant, au choix) à lire des dystopies qui explorent des préoccupations très locales. Si la portée universelle du genre permet d’en comprendre pareillement les enjeux, qu’ils soient situés dans une Amérique en ruine ou dans un petit village côtier français, il est rafraichissant – d’autant plus qu’on aura bientôt tous les pieds dans l’eau – de lire des récits qui nous concernent au premier chef.

Rendez-vous en avril pour les résultats de la première édition de ce nouveau Prix littéraire.