- les illustrations
- la chute de l’histoire
Vous aimez les univers aux inspirations steampunk ? Les histoires fantastiques où rêve et réalité se confondent ? Sorti le 5 janvier aux éditions Ankama, Bunkerville est un petit bijou à ne pas manquer. Si c’était à l’origine un projet pour le cinéma, il est finalement devenu un roman graphique scénarisé par Pascal Chind et Benjamin Legrand et illustré par Vincenzo Balzano.
Laurel et Éléonore, un amour tragique
Laurel est un jeune homme brillant : il travaille comme tout le monde et vit sa petite vie. Et puis, le drame. Sa petite amie, Éléonore, se noie dans l’océan ; on ne retrouve pas son corps. Les jours passent. Laurel voit un psychologue, mais il n’arrive pas à faire son deuil. Il se persuade qu’Éléonore n’est pas morte.
Alors, il s’enfonce à son tour dans l’océan, sur la plage où elle a disparu.
De l’autre côté, Laurel découvre Bunkerville, une île-machine figée depuis 150 ans, avec ses habitants étranges et ses lois absurdes. Laurel retrouvera-t-il sa bien-aimée dans ce monde improbable ?
Plongée dans une ville sous-marine, figée au XIXe siècle
L’univers de Bunkerville aurait été grandiose dans un film d’animation. Sublimé par les illustrations de Vincenzo Balzano, avec finalement peu de place pour le texte, ce roman graphique nous plonge dans un univers steampunk et onirique clairement inspiré des romans de Jules Verne.
Le récit passe plutôt au second plan, mais nous tient tout de même en haleine et nous offre une chute convaincante. La psychologie de Laurel est très intéressante et, jusqu’au bout, la question se pose : va-t-il retrouver Éléonore ? Est-il en train d’halluciner ou Bunkerville existe-t-elle réellement ?
En 168 pages, l’histoire se conclut et laisse la porte ouverte à notre imagination. J’avoue avoir été frustrée de ne pas en avoir vu plus sur cet univers et ces personnages : on manque de temps pour apprendre à les connaître. Ce monde est très (trop ?) vaste et je serais vraiment partante pour voir d’autres projets s’y développer.