Un gameplay fluide et efficace
Evil West est un TPS (third person shooter), et le dernier jeu en date développé par Flying Wild Hog. Le studio est connu pour notamment pour sa série des Shadow Warrior, Hard Reset et plus récemment le très bon Trek to yomi.
Autant vous le dire, ces jeux ne font pas dans la dentelle et Evil West ne déroge pas à cette règle.
Lorsque qu’on me parle de l’époque de la conquête de l’ouest, il y a toujours deux choses qui me viennent à l’esprit : le western et l’horreur. Si les deux genres respectifs ont tous deux eu leurs heures de gloire on ne les mélange que très rarement, pourtant, lorsqu’ils sont représentés ensemble, cela s'avère constamment étonnant et bien sur détonnant !
Je pense à des œuvres telles que Bloodsilver ou Notre dame des loups en littérature, Abraham Lincoln chasseur de vampires ou son frère chasseur de zombies dans le cinéma ou encore le très bon Weird West en jeu vidéo
Vous l’aurez compris le western occulte ne court pas les rues mais nous avons tout de même la joie d’accueillir Evil West sur nos supports vidéoludique en cette fin d’année.
Un scénario en demi-teinte (de rouge)
Dans cet univers post-sécession (dont la guerre s’est terminée plus vite que prévu suite à l'arrivée de vampires), vous incarnerez Jesse Rentier, un redoutable tueur de monstres et un éminent membre de l’institut Rentier.
L’institut Rentier est l’ultime rempart de défense de l'Amérique. Il produit les dernières inventions en termes d’armes à feu et d’utilisation de l'électricité, ce qui permet aux soldats de faire bon usage de leurs six coups version Tesla face aux engeances vampirique, ou bien, au gouvernement de voyager dans un immense dirigeable mécanique - ambiance steampunk au rendez-vous.
L’extermination vampirique est donc une affaire familiale chez les Rentier, et votre but sera simple : sauver l’Amérique
Disons-le clairement, le scénario est là pour faire office de fil rouge à un perpétuel défouloir teinté d’hémoglobine.
Il se révèle finalement anecdotique, tout comme les personnages que vous rencontrerez. Mais il s'avère tout de même plus fourni que ce à quoi je m’attendais au départ.
Vous serez baladés d’une mission à l’autre pour vous débarrasser de toutes les abominations que vous croiserez, récupérer des améliorations, et sauver divers personnages. Le tout au travers d’un level design des plus simpliste qu’on peut résumer à “couloir, arène de combat, collectible, couloir”.
Et pourtant si le jeu ne brille ni par son scénario ni par son level design il est épatant par sa direction artistique et son gameplay.
Une direction artistique réussie
Les différents décors de cette Amérique post apocalyptique que vous serez amenés à visiter sont sublimes, les villes sont dignes de nos célèbres westerns spaghetti le tout agrémenté d’une belle touche steampunk.
Le bestiaire est extrêmement bien travaillé, ici exit le classique vampire d’europe de l’est.
Nous avons droit aux sanguisuges, chaque créature dispose d’un design original, les ersatz de vampire feront office de trash mobs tandis que les mutants, polymorphes ou purs sangs feront office d’élite ou mini boss.
Notons tout de même que si le jeu nous offre un bestiaire magnifique et varié, l’apparition des divers monstres est quelque peu redondante dans les arènes. La faute peut-être à un level design pauvre et un système de combat basé sur les combos ?
Au final, avec son lore fourni, ses créatures uniques et ses paysages, Flying Wild Hog nous emporte dans une immersion totale et parcourir le jeu dans son intégralité est un pur plaisir visuel.
Faites parler la poudre et pleuvoir le sang !
Le point le plus fort du jeu est évidemment son gameplay. Doté de la dernière invention, le gantelet Rentier, Jesse va faire un véritable massacre. Si au premier abord le jeu paraît être du pur gunfight il n’en est rien, vous allez découper, démembrer et écraser les ennemis avec ce poing. Les armes à feu et différents gadgets servent au final à enchaîner les combos ou à temporiser les ennemis dans l'arène afin de souffler ou de foncer dans le tas.
Le fait que les armes et gadgets se récupèrent au fur et à mesure de l’histoire permet d’apporter de la variété dans l’appréhension et la gestion des patterns de chaque créature, et d’apporter de la fraîcheur au sein des combats, ce qui évite de tomber dans l’ennui.
Les différentes améliorations que vous accorderez à vos gadgets via des points de compétences au fil de l’aventure offrent un véritable sentiment de montée en puissance et ne déséquilibrent jamais le jeu, combattre est non seulement agréable mais aussi gratifiant.
La formule mélangeant corps à corps et distance fonctionne très bien et devient très vite addictive.
En résumé
Disons-le, Evil West est un jeu de gros bourrin. Le jeu est là pour vous servir de défouloir et Flying Wild Hog prouve encore une fois son grand savoir faire dans ce domaine. Parcourir le jeu est un véritable plaisir , vous allez participer à cette extermination de masse dans la joie et le sang. Et si le jeu n’est évidemment pas exempt de défauts, il réussit parfaitement ce pour quoi il est prévu : débrancher votre cerveau et prendre du plaisir sans avoir à réfléchir.