Critiques

La fin du monde avec mon Shiba Inu : du post-apo qui a du chien !

Par Alex Moon
3 min 15 septembre 2023
La fin du monde avec mon Shiba Inu : du post-apo qui a du chien !
On a aimé
- So cute !
- De vrais réflexions sur la vie, le but de l'existence et le bonheur.
- C'est drôle.
On n'a pas aimé
- Amateurs d'action, passez votre chemin.

Loin des apocalypses nucléaires et autres catastrophes climatiques, les éditions Meian (qui nous ont déjà offert les superbes Escale à Yokohama et Hinamatsuri) nous proposent une fin du monde drôle et paisible dans : La fin du monde avec mon Shiba Inu par Yu Ishihara.

Débuté sous forme de petits strips sur Twitter, La fin du monde avec mon Shiba Inu se retrouve aujourd’hui adapté en grand format et en couleurs. Le manga garde la forme de strips courts, d’une demi-page, jusqu’à trois pages maximum, avec un dernier chapitre long, au scénario plus sérieux, à la fin de chaque tome.

Un choix idéal pour de petites tranches de vie mêlée de philosophie, entre le Shiba et sa maîtresse, dans un monde désert de tout être humain.

Wuf ?*

*Et ça raconte quoi ?

La fin du monde avec mon Shiba Inu n’est pas un manga que l’on achète pour son scénario, mais pour l'expérience qu’il apporte.

La maîtresse (qui n’est jamais nommée) et Haru, son chien, parcourent le Japon après qu’un événement inconnu a fait disparaître le reste de l’humanité de la surface de la Terre.

Le but ici n’est pas de raconter comment et pourquoi cette disparition à eu lieu (on ne le saura jamais) mais de profiter des réflexions de ces deux personnages, dans un monde libéré des carcans sociaux et des contraintes. La survie y est douce, paisible, pas de monstres tentaculaires ou quête perpétuelle de nourriture. Haru et son humaine traversent des villes vides, s’interrogent aussi bien sur le but d’une existence livrée à soi-même, que sur ce qu’ils peuvent se fixer comme objectifs maintenant que plus aucune règle sociétale n’est en vigueur.

Dans ce monde totalement libre, où le flou scénaristique rend impossible de réfuter quoi que ce soit, on s’amuse à croiser des yokais, des extra-terrestres et des animaux parlants. Les échanges des deux personnages principaux sont tout à la fois philosophiques, scientifiques et très drôles.

Ouaf ?**

** Mais c’est bien quand même ?

Si l’on accepte le côté atypique du manga, il offre de belles tranches de philosophie, de moments mignons et de rires. Sans enjeux ne veut pas dire ennuyeux, loin de là ! Loufoque, original et touchant, La fin du monde avec mon Shiba Inu prouve que le bonheur ne s’encombre pas de superflu, qu’il naît de la joie d’être ensemble, de découvrir et d’aimer.

Et d’un point de vue esthétique c’est encore mieux : les couleurs sont sublimes, le trait impeccable, la mise en page claire et agréable.

Woof !***

*** C’est cool !

Amoureux des chiens, du Japon, des œuvres qui sortent des sentiers battus, vous trouverez votre bonheur dans les pages de La fin du monde avec mon Shiba Inu ! Cynique et décalé, tendre et drôle, un manga aussi beau qu’original, à découvrir aux éditions Meian.

 

Haru et sa maîtresse n’attendent plus que vous pour partir à l’aventure !