Critiques

La Voie du dragon, une légende chinoise aux airs de Ghibli

Par Alex Moon
5 min 14 mars 2024
La Voie du dragon, une légende chinoise aux airs de Ghibli
On a aimé
- Un univers graphique au top
- Une histoire originale
- Un monstre trop mignon
On n'a pas aimé
- Des relations traitées parfois un peu vite

Pour fêter dignement cette nouvelle année du dragon, les éditions Glénat proposent un roman graphique qui réunit habilement conte chinois et rétrofuturisme : La Voie du dragon.
Après avoir mis en image le récit du conflit sino-japonais dans Nankin, la cité en flammes, un drame historique poignant, Ethan Young se lance dans la fantasy avec ce très bel album. Une aventure originale et inspirante, à base de famille, de trahison, d’amitié, d’héritage culturel et avec un chat géant des plus adorables !

L’histoire

Le prince Sing est l’héritier du clan Wong, qui a dû abandonner ses terres devenues infertiles pour se lancer dans un voyage périlleux vers le Vieux Pays. Le Vieux Pays, c’est le territoire mythique de leurs ancêtres, celui que les Wong ont dû fuir il y a des siècles et sur lequel une prophétie prédit leur retour. Mais pour y parvenir, ils devront traverser la terrible Voie du Dragon où règne le clan Komodo, leurs ennemis jurés. Après une attaque, Sing se retrouve séparé des siens. Heureusement il rencontre Ming, un vieux mystique qui lui révèle des secrets sur la prophétie qui annonce le retour d’un héros au Vieux Pays et le monstre qui est censé y demeurer. Ce monstre c’est Minuit, une chatte géante qui va se lier d’amitié avec le jeune prince. Ensemble, ils vont affronter déceptions et trahisons pour tenter de sauver les Wong et de rétablir la paix entre les clans.

L’avis d’Alex

Avec La Voie du dragon, Ethan Young offre une histoire plurielle, aussi bien dans son style que dans ses enjeux. L’univers est original, avec ses personnages à la culture très inspirée des légendes chinoises, et leur ville mobile et mécanique qui rappelle la technologie steampunk du Château dans le ciel

Le sous-texte écologique est présent, bien qu’il ne soit pas le sujet principal de cette œuvre. L’auteur lui préférant la notion d’héritage, au sens large, celui imposé par notre culture et notre famille autant que celui qui nous échoit par les circonstances de la vie. Sing a grandi bercé par les légendes que lui contait sa mère, légendes qui se révèlent bien loin de la vérité que son peuple a depuis longtemps oubliée. Une question est alors posée : peut-on encore reprocher une faute à quelqu’un qui ignore l’avoir commise ?

Bien que le roman graphique aurait mérité quelques pages en plus pour mieux développer les relations entre ses personnages, il reste une aventure agréable, prenante et visuellement impeccable. Le style de Young est fluide, les couleurs parfaites et sa manière de décomposer les actions rapides d’un personnage dans une même image plutôt innovante.

Entre conte traditionnel et épopée steampunk postapocalyptique, La Voie du dragon est une excellente manière de commencer cette nouvelle année draconique !

Une belle histoire à se procurer chez Glénat.

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