Critiques

Les Gardiens de la Galaxie Vol 3 : la fin d'un voyage galactique

Par Aetherys
4 min 7 mai 2023
Les Gardiens de la Galaxie Vol 3 : la fin d'un voyage galactique

Gardiens de la Galaxie Vol 3 : la fin d'une ère

Depuis le 3 mai, une page s'est tournée. Celle d'une aventure qui aura duré 9 ans, menée d'une main de maître par James Gunn, l'un des (trop) rares réalisateurs ayant su imposer son style dans le paysage codifié du MCU. Mais alors, que vaut cette dernière tournée galactique ?

L'histoire des Gardiens de la Galaxie Vol.3

Peter Quill ne se remet décidément pas des conséquences post-Endgame, car s'il a retrouvé son amour de toujours, Gamora, elle s'avère être une version d'elle-même n'ayant jamais connu les Gardiens. Elle rejoint donc une équipe de mercenaires, les Ravageurs, et laisse nos gardiens dans une profonde mélancolie. Pourtant, une menace gronde à travers l'univers, et seuls Les Gardiens seront en mesure de la contenir afin de le sauver, une fois encore,d'autant que cette menace pourrait bien briser le groupe à jamais...

Gamora Gardiens de la Galaxie Volume 3

James Gunn, le sauveur

 

Pour conclure sa trilogie, James Gunn choisit de se concentrer sur un personnage jusqu'à alors considéré comme un comic-relief : Rocket Racoon. Son passé nous est dévoilé sur plusieurs flash-backs, montrant un personnage aux fêlures multiples, habité d'une profonde mélancolie, et enchaîné à des souvenirs douloureux. Ce développement, assez inattendu, donne pourtant lieu à l'opus le plus touchant des Gardiens de Galaxie, et met en lumière les qualités et défauts de nos protagonistes, qui se révèlent être ce qu'ils ont finalement toujours été : des marginaux en fuite, brisés par ce que la vie leur avait jusqu'à alors offert.

 

Gamora et Peter Quill Gardiens de la galaxie Volume 3

 

Fêlures galactiques


Car bien avant d'être des héros Marvel, les Gardiens sont, du point de vue de James Gunn, des outsiders qui ne trouve leur bonheur que dans l'unité familiale. C'est en accomplissant un effort commun qu'ils peuvent ainsi se permettre une fuite vers une réalité qui les dépasse. Pourtant, c'est bel et bien cette cohésion qui semble mise à mal tout du long, au travers d'échanges sulfureux et cru, qui montrent bien que la conclusion est proche et inexorable.

L'affrontement final contre l'antagoniste, Le Maître de l'Evolution, se révèle être un moment symbolique, afin de sauver l'unité perdue.  Mais rassurez vous, car cet antagoniste se révèle être bien mieux exploité que la plupart des méchants de l'écurie Marvel. En cause, l'écriture de James Gunn qui déploie une figure pseudo-divine, désireuse de contrôler la vie de l'univers tout entier, et qui gagne sa place parmi les meilleurs antagonistes du MCU.

Loin vers les étoiles


James Gunn a conscience qu'il lui faut donner un canevas plus ample à ses personnages : il offre donc une nouvelle fois un dépaysement total, loin de l'enfer urbain de la Phase 4, avec des planètes colorées et des populations méconnues, mettant ses compétences de réalisation au service d'un récit touchant qui donne la part belle aux dialogues acides et aux scènes d'action délirantes. Cette maestria technique s'accompagne d'une écriture maîtrisée et cohérente, malgré l'usage du personnage de Adam Warlock, qui est sûrement la grande blague du film, tant il est sous exploité.

En conclusion


Désormais, nous pleurons. Pas seulement car l'histoire de Racoon est déchirante ou même parce que l'histoire des Gardiens est terminée... Mais surtout car nous devons dire adieu à l'une des seules bonnes sagas du MCU. Cette conclusion met davantage en exergue l'aspect moribond d'une phase 4 qui aura été fort ennuyeuse, et qui ne semble aller nulle part.

On trouvera éventuellement du réconfort chez Doctor Strange ou Les Éternels, mais rien ne nous aura attiré plus de sympathie que ces chers Gardiens.

See You In Space, Guardians...