1.
| La Soupe aux choux
La Soupe aux choux
Vous ne l’attendiez pas sur SyFantasy, celui-ci, hein ? Un classique de la science-fiction, à sa manière. Rassurez-vous, ce sera la seule comédie française de cette liste. On ne présente plus ce film de Jean Girault sorti en 1981, avec Louis de Funès et Jacques Villeret dans les rôles principaux.
L’extraterrestre débarque sur Terre à bord de sa soucoupe volante, pour y découvrir notre langue, l’amitié, et la notion de plaisir à travers la soupe aux choux qui lui est servie. De son côté, il fera profiter Louis de Funès de ses dons surnaturels de duplication et de résurrection. Un échange de bons procédés où chacun apprend de l’autre, sans profit ni arrière-pensée. C’est même l’humain qui est tourné au ridicule, avec le maire du village au grand désir d’« expansion économique » qui s’éloigne de la culture de la terre et des plaisirs simples de la vie.
2.
| E. T., l’extra-terrestre
E. T., l’extra-terrestre
Un an plus tard, en 1982, Steven Spielberg nous a pondu le cultissime E.T., l’extra-terrestre, une ode à l’enfance et à l’amitié. Comme dans La Soupe aux choux, l’extraterrestre est une créature pacifique, qui apprend le langage humain et se révèle dotée de pouvoirs extraordinaires. Elle est en outre capable de créer une connexion psychique avec le jeune garçon qui l’a recueillie, Elliott, connexion qui les relie et les pousse à se protéger l’un et l’autre.
Le fameux E.T. est incontestablement un ami des humains, inoffensif au possible, venu en mission d’exploration botanique et sûrement pas pour se faire analyser par le gouvernement américain. La fratrie qui l’aide à retrouver ses semblables tente de l’apprivoiser et de le faire s’adapter à son nouvel environnement, tout en ayant aussi beaucoup à apprendre de lui, l’extraterrestre qui va réconcilier cette famille et la rendre plus soudée.
La preuve en est, on n’a pas toujours besoin d’un extraterrestre hideux à massacrer pour faire grandir un jeune héros ou évoluer une relation familiale !
3.
| Avatar
Avatar
Ce blockbuster de James Cameron, sorti en 2009, n’a pas encore été détrôné de sa première place au box-office mondial. Mais c’est surtout une fable écologique qui donne envie de voyager, de rêver, d’aimer. Histoire de rencontre et d’amour dans le premier opus, histoire de famille dans le second, Avatar nous invite à l’acceptation de l’autre et à la communion avec la nature.
Pour résoudre une crise énergétique sur Terre, l’Homme colonise la planète Pandora. Sa faune et sa flore inconnues, visuellement époustouflantes, sont pourtant menacées par les nouveaux arrivants qui détruisent tout pour exploiter des gisements d’unobtanium. Une poignée d’entre eux, malgré leurs a priori, essayent peu à peu de comprendre la culture de la population autochtone et de la sauver du désastre.
Les Na’vis ont leur propre langue, leurs propres codes, en symbiose avec la nature. Ils sont sans nul doute plus humains que les humains colonisateurs de Pandora, antagonistes avides de profit. Que le héros Jake Sully fusionne avec son avatar et devienne un Na’vi pour accepter cette part d’humanité en lui, c’est tout de même un sacré symbole.
À noter, néanmoins, que sous leur peau bleue, les Na’vis ont une tendance au racisme anti-humain et à une vision de la famille traditionnelle américaine pas tellement éloignée de nous non plus. Réflexion plus détaillée dans notre critique d’Avatar: The Way of Water !
4.
| Le MCU (Marvel Cinematic Universe)
Le MCU (Marvel Cinematic Universe)
Si Avatar demeure indétrônable, la franchise Marvel ne se place pas mal du tout non plus au box-office mondial ! Depuis le premier Iron-Man sorti en 2008, le Marvel Cinematic Universe n’a cessé de croître à travers ses films, séries, épisodes spéciaux…
Et chez Marvel aussi, on a des extraterrestres ! Thor, sorti en 2011, mais aussi Captain Marvel, Les Gardiens de la Galaxie, Les Éternels… Que ce soit dans leurs propres films, rassemblés par les Avengers ou exploités dans de nouvelles séries (coucou Loki), ils sauvent la Terre, d’autres planètes, l’univers et le multivers. Les Éternels, quant à eux, agissent à une échelle spatio-temporelle qui dépasse tellement l’humanité qu’elle en donne le vertige. Sans eux, on serait tous morts depuis longtemps et ciao la planète bleue.
Un extraterrestre, après tout, ce n’est qu’une forme de vie originaire d’une autre planète. Pourquoi les extraterrestres ne seraient-ils donc pas des humains légèrement améliorés avec quelques super-pouvoirs ? C’est tout le concept des comics, finalement, depuis Superman (si l’on m’autorise à citer du DC Comics dans une rubrique dédiée à Marvel).
Maintenant, on parle même d’extraterrestres métamorphes, qui ne veulent pas que du bien à l’humanité. La bande-annonce de Secret Invasion par ici : Marvel nous réserve encore des suprises côté extraterrestres !
5.
| Premier contact
Premier contact
En parlant de comics, la transition est toute trouvée puisque Amy Adams (Lois Lane dans Man of Steel) et Jeremy Renner (Hawkeye chez les Avengers et dans sa propre série) ont tous les deux joué dans ce film. Premier contact, ou Arrival en VO, a été réalisé par Denis Villeneuve et est sorti en 2016.
Ici, les extraterrestres se sont posés sur notre sol, mais que veulent-ils ? Viennent-ils nous conquérir… ou nous avertir ? Ce film explore une forme de communication très différente de la nôtre. Elle n’est pas linéaire, et quiconque tente de la déchiffrer pourrait bien tordre la chronologie pour vivre sa vie dans un sens différent… C’est triste, c’est beau, et ça donne à réfléchir.
Une chose est sûre, nous avons beaucoup à apprendre de ces extraterrestres au langage surdéveloppé. Retrouvez ici notre critique détaillée du film !
6.
| Et dans les dessins animés ?
Et dans les dessins animés ?
Pour conclure, j’avais envie d’aborder un cas un peu à part dans le cinéma, celui des films d’animation. Finalement, comme pour les films, on peut différencier les extraterrestres méchants d’un côté, et les gentils de l’autre !
Citons par exemple Monstres contre Aliens ou Les Chimpanzés de l’espace comme films où, somme toute, l’extraterrestre est l’antagoniste à combattre pour que les héros accomplissent leur parcours initiatique. Notons toutefois que l’animation permet certaines libertés qui brouillent les pistes entre l’humain et le non-humain, car les héros, qu’ils soient des monstres ou des singes, sont définis par leurs valeurs et non par leur apparence physique pour rentrer dans la catégorie des « gentils ».
Le cas des extraterrestres comme amis et alliés de l’Homme, quant à lui, est exacerbé par le design « mignon » de la chose. Dans En route ! (Home), une adolescente va faire alliance avec un extraterrestre à l’adorable bouille violette, renié par les siens (qui ont envahi la Terre et déplacé la population, tout de même, mais on leur pardonne parce qu’ils sont mignons, vous comprenez).
Et s’ils ne sont pas mignons, les extraterrestres peuvent tout simplement nous ressembler, à nous les humains, ou se fondre parmi nous. Dans Planète 51, un astronaute débarque sur une planète où les habitants font leur vie comme nous, à la différence près qu’ils ont la peau verte. Côté séries animées, on retrouve aussi le cas de l’extraterrestre qui se déguise en humain et devient le meilleur ami d’un ou plusieurs enfants pour vivre de nombreuses aventures sur Terre, comme dans Jamie a des tentacules ! ou Monster Buster Club.
Dans Le Géant de fer, au scénario pas si lointain de celui d’E.T., l’extra-terrestre, un robot inoffensif de 30m s’écrase sur Terre, se lie d’amitié avec un jeune garçon et tente d’échapper au gouvernement américain. Là encore, l’extraterrestre est une créature humanoïde qui tente d’abord de nous comprendre, puis de nous ouvrir les yeux sur notre comportement (l’horreur de tuer inutilement en faisant la guerre ou en chassant des animaux, par exemple).
De plus en plus, l’extraterrestre tend à ressembler à l’Homme, à l’instruire et le guider, à lui partager ses belles valeurs morales sur l’amitié, l’amour, l’écologie. Il nous pousse à devenir la meilleure version de nous-mêmes, comme si nous avions besoin d’une aide venue de l’espace pour apprendre à être plus « humains » !