Hier, il y a eu une petite révolution dans le monde de la SF anglo-saxonne. Le prix Arthur C. Clarke a été remis à un roman écrit dans le dialecte orcadien, dialecte qu'on trouve dans les îles du Nord de l'Ecosse. Le prix, décerné par des jurés issus de la Science-Fiction association, et par la Britsh Science-Fiction association, est considéré comme le plus prestigieux du Royaume-Uni.
Deep Wheel Orcadia, de Harry Josephine Giles, est bien un roman de SF : c'est l'histoire d'Astrid, qui revient d'une école d'art sur Mars, à la recherche d'inspiration. Darling, de son côté, fuit une existence qui l'insatisfait. Ils se rencontrent sur la station orbitale Deep Wheel Orcadia, qui peine à survivre, tandis que les évolutions de ce nouveau monde humain menacent d'abandonner cette communauté à son sort.
Le roman, entièrement en vers donc, contient à la fois une version en Orcadien, et sur la page d'en face une traduction faite par l'auteur en un Anglais vif et joueur. La traduction fait donc partie de la dynamique de l'oeuvre ; avis aux amateurs, il y a là de quoi s'amuser.