- Un excellent casting
- Une réalisation comme on en voit rarement
Vous en avez marre des séries Netflix qui se reposent sur leur budget ? qui vous frustrent ? ou qui se copient entre elles ? Alors laissez-vous tenter par la série d’horreur psychologique The Haunting of Hill House, avec une première saison à couper le souffle. Avec elle, pas de screamer ou de jumpscare à tout va, juste un dosage parfait d’épouvante et de morbidité. Sortie en 2018, cette série américaine est probablement l’une des mieux réalisées par Netflix.
L'histoire
En 1992, la famille Crain emménage dans une maison ancienne nommée Hill House en raison des anciens (et défunts) propriétaires. Ils sont sept : les parents Olivia et Hugh, et les jeunes enfants Steven, Shirley, Theodora, Luke et Eleanor. Mais alors que les projets de rénovation du manoir commencent, des évènements étranges surviennent, dévoilant la maison hantée. Une soirée traumatisante les force alors à s’enfuir. Mais 26 ans plus tard, en 2018, ils sont contraints de confronter leurs démons intérieurs et les mystères persistants de la maison qui les hante toujours. La série alterne habilement entre le passé et le présent, révélant les secrets sombres et complexes de la famille Crain.
L'horreur psychologique
The Haunting of Hill House se démarque des séries d’horreur classiques par sa capacité à créer une horreur plus psychologique que gore. Plutôt que de se reposer sur des jumpscares faciles, la série construit lentement une atmosphère angoissante et durable. L'horreur est également intrinsèquement liée à la psychologie des personnages. Chacun des membres de la famille Crain porte le fardeau de son passé à Hill House, ce qui génère des conflits internes et des traumatismes profondément ancrés. La série explore comment la terreur peut être à la fois surnaturelle et intérieure, ce qui la rend d'autant plus captivante pour ceux qui recherchent une expérience cinématographique d’une horreur plus nuancée.
Des personnages et des acteurs très convaincants
Au-delà de l'horreur, The Haunting of Hill House dépeint avec beaucoup de subtilité et d’exactitude la complexité des relations familiales. Les liens entre les membres de la famille Crain, leurs conflits et leurs secrets sont au cœur de l'intrigue. La série aborde des thèmes profonds tels que la perte, la culpabilité, le deuil et le pardon, tout en montrant comment ces expériences façonnent les personnages et leur perception du monde. Les acteurs offrent des performances remarquables qui donnent vie à des personnages profondément humains et crédibles.
L'utilisation des flashbacks entre 2018 et 1992 permet de tisser un récit qui explore le passé et le présent de la famille Crain, révélant peu à peu les éléments clés de l'histoire. De nombreux twists sont révélés au fur et à mesure des dix épisodes, tous poignants et non moins vraisemblables. Cette structure narrative contribue à l'immersion psychologique du spectateur dans la série.
Une direction artistique et cinématographique époustouflantes
La série brille également par sa direction artistique et sa cinématographie impeccables. Chaque plan est soigneusement composé pour créer une esthétique visuelle à couper le souffle, qui renforce l'atmosphère de mystère et de terreur. Si beaucoup d’éléments de films d’horreur classiques sont utilisés (on pense notamment aux pièces cachées, aux lumières qui s’éteignent subitement, aux portes qui s’ouvrent toutes seules, aux tempêtes orageuses la nuit), The Haunting of Hill House ne rentre pas pour autant dans les clichés.
Les acteurs sont tous excellents (même les enfants sont convaincants) et le casting est vraiment solide. La réalisation en elle-même est également un coup de maître, sublimant les jeux des acteurs (on pense notamment aux immenses plans séquences, sans cuts, de parfois plus de 20 minutes). Les mises en scène sont aussi impressionnantes, ainsi que la photo, les lumières, les musiques et les transitions entre les scènes… Une vraie merveille de réalisation.
Pour résumer, The Haunting of Hill House est une série qui ne révolutionne pas le genre mais qui le magnifie, avec des propositions d’épouvante plus judicieuses qu’habituellement dans les films et séries d’horreur. Cette série est d’autant plus impressionnante qu’elle est une excellente adaptation du roman éponyme de Shirley Jackson.