1.
| Nos classiques de la Science-fiction
Vingt-mille lieues sous les mers
de Jules Verne
Paru pour la première fois en 1870, on dit souvent que ce roman a inventé la science-fiction. Visionnaire dans sa représentation d'une technologie avancée, Verne a anticipé de nombreuses inventions telles que les sous-marins, les systèmes de navigation sous-marine et les scaphandres autonomes. Si aujourd'hui, la science-fiction se définit davantage par la conquête spatiale, l'exploration des océans n'en reste pas moins un thème important de la SF. Ne dit-on pas qu'on connaît davantage l'espace que les fonds océaniques ?
En outre, Vingt mille lieues sous les mers est également un classique de la science-fiction en raison de ses réflexions sur la relation entre l'homme et la technologie, ainsi que sur les questions éthiques et morales associées à l'exploration et à la conquête de l'inconnu. Le personnage du capitaine Nemo incarne à la fois le génie créatif et l'obscurité de l'âme humaine, illustrant les dilemmes auxquels sont confrontés les pionniers de la science et de l'exploration. Ces thèmes-là, en plus du rapport entre humanité et nature, ont traversé les siècles jusqu'à définir aujourd'hui le genre de la science-fiction.
Par Maeghan
L'Histoire véritable
de Lucien de Samosate
La science-fiction a connu ses premières heures dans l'antiquité
Au IIᵉ siècle, entre la Turquie et la Grèce, Lucien de Samosate théorise l'importance de la fiction dans la société. Il accompagne la réflexion à l'acte en proposant une série d'aventures dans lesquelles il se met en scène. Depuis la Lune jusqu'au cœur d'une baleine géante, il se retrouve impliqué dans des conflits monumentaux. Son expédition le mènera jusqu'aux confins du monde.
Tout en témoignant sa foi en les dieux de l'Olympe, Lucien de Samosate propose une Odyssée volontairement fictive. Cet ensemble de textes offre des récits de voyage fantasmés, au souffle épique, tout en proposant des réflexions sur la société grecque avec une grande modernité.
Pour moi, il nous propose une œuvre classique car elle est avant-gardiste et comporte de nombreux codes de la science-fiction. Ce genre qui ne dit pas encore son nom à cette époque là est déjà un moyen détourné de parler de la société et de ses enjeux.
Par Exosk3let
Fondation
d’Isaac Asimov
Fondation c’est le roman de science-fiction, avec un grand L, de l’auteur américain Isaac Asimov. Initialement rédigé sur la forme de cinq nouvelles, appelées Pulps, dans la revue Astounding Science-Fiction. Le roman quant à lui voit le jour en 1951 et sera suivi de plusieurs autres tomes pour former un cycle de 7 romans.
Mais alors de quoi ça parle ? Et bien du futur, Hari Seldon, un brillant mathématicien invente une science appelée psychohistoire, capable de prévoir l’avenir et il est sombre: l’empire galactique fort de plus de 25 millions de monde habités va s’effondrer. La psychohistoire prédit 30 000 ans de barbarie jusqu’à l’avènement d'un nouvel empire. Afin de réduire la période de barbarie à 1 000 ans, Hari Seldon propose la création d’une Fondation dont le rôle sera de rassembler le savoir de toute l'humanité dans une encyclopédie. Cependant, il crée en secret une Seconde Fondation qui épaulera secrètement la première via l’utilisation de la psychohistoire. A travers plusieurs personnages on assiste alors à la création de la fondation, son évolution et la chute de l’empire.
Alors pourquoi est-ce un classique, et bien parce qu’il a été écrit pendant l'âge d’or de la SF d’une part. Puis ce n’est ni un space-opéra, ni un roman avec des personnages extrêmement complexes. Ce qui le caractérise, c’est ses idées, son optimisme et son écriture simple. Le style d’Asimov se distingue des autres auteurs de l’époque (Arthur C. Clarke ou Robert Heilein), beaucoup de dialogues, des péripéties mais peu de description, en soi, énormément de place à l'imagination, le tout bien rythmé, et cela fonctionne.
Par Richard Lecastor
2.
| Nos classiques du Fantastique
À la croisée des mondes de Phillip Pullman
À la croisée des mondes est une trilogie dans laquelle on trouve Les Royaumes du Nord mais aussi La Tour des anges et Le Miroir d'ambre. L'histoire débute à Londres, sur une Terre qui pourrait ressembler à la nôtre si ce n'est que chaque personne est accompagnée d'un dæmon, un esprit animal qui coexiste avec lui et qui représente son âme. Lyra, une adolescente intrépide, et son daemon Pantalaimon, vont se lancer à la recherche de leur ami Roger, enlevé par les Enfourneurs, un gang de kidnappeurs qui sévit près d'Oxford. Bien vite, ils vont se retrouver mêlés à une aventure qui dépasse tout ce qu'ils avaient imaginé et qui leur fera rencontrer des sorcières, des gitans, ainsi qu'un célèbre ours en armure. Une quête qui les fera voyager jusque dans les royaumes gelés du Nord, là où se trouve Lord Asriel, un homme dont les expériences pourraient changer la face du monde.
Mais, me direz-vous, c'est de la fantasy ça pas du fantastique !
En réalité, l'histoire entre dans sa dimension fantastique lors du deuxième tome, La Tour des anges, avec l'arrivée du personnage de Will. Ce dernier vit… dans notre monde ! Grâce à une faille entre notre Terre et celle où se trouve la fameuse Tour, Will va rencontrer Lyra. Si cette dernière est surprise de découvrir un humain sans daemon, ce n'est rien à côté de l'étonnement de ce dernier lorsqu'il découvre qu'il y a d'autres mondes, des sorcières, des dæmons, des anges et des ours géants en armure de guerre !
Comme dans beaucoup d'œuvres de Phillip Pullman, le récit est une critique acerbe de la religion, particulièrement des dogmes et des mutilations religieuses. Il faut savoir qu'il à été écrit afin de "contrebalancer" Narnia qui, lui, devait servir à convertir de jeunes esprits au christianisme (La résurrection d'Aslan qui rappelle celle du Christ, les loukoums tentateurs de la reine blanche…). L'histoire est excellente, les personnages magnifiques (j'ai toujours eu un énorme attachement pour Lee Scoresby et Iorek), les décors font voyager l'imagination grâce au talent d'écriture de l'auteur, c'est beau, c'est touchant, c'est une saga que je relie régulièrement tant j'y suis attachée.
Par Alex Moon
Le Voleur d'Eternité
de Clive Barker
En 1992, l'auteur anglo-saxon Clive Barker délivre un récit de littérature jeunesse alliant horreur et fantastique avec une subtilité réussie, le tout sur fond de récit initiatique : Le Voleur d'éternité.
Un livre d'à peine 235 pages qui narre la rencontre peu commune entre Harvey, un jeune garçon de dix ans dont la vie actuelle n'est qu'ennui et morosité, et Rictus, un étrange être venu d'un monde merveilleux qui n'attend qu'un mot de Harvey pour l'y emmener, loin de tout ses tracas quotidiens. Sur une sublime colline où se dresse une immense maison ancienne, les quatre saisons défilent jour après jour, la cuisine est toujours remplie d'une tonne de plats délicieux, et une douce aura de bienveillance et d'apaisement plane sur le lieu.
Pourtant, Harvey a un doute concernant l'identité du créateur de toute ces choses : Mr Hood, et l'usage réel qu'il fait de son pouvoir magique. D'ailleurs, que deviennent les enfants qui entre dans ce monde bucolique au bout d'un certain temps ?
Avec Le Voleur d'éternité, Clive Barker délivre une histoire haletante qui interroge sur la volonté de fuir un quotidien ennuyeux ou parfois compliqué, tout en montrant l'importance de ne justement pas se renfermer dans un univers personnel et "magique", risquant ainsi de voir les années s'envoler sans jamais revenir.
Certains auront sûrement remarqué la similarité avec un roman paru dix ans plus tard : Coraline, de Neil Gaiman, tout deux traitant la fuite d'un quotidien enfantin morose vers une réalité plus illusoire, mais plus satisfaisante, et il ne serait pas étonnant qu'une inspiration ait été trouvé dans Le Voleur d'éternité, même si la thématique de l'enfant voyageant dans un autre monde a déjà été traité plusieurs fois avant le dit roman.
Tout les ingrédients pour une excellente aventure horrifique adaptée au jeune âge sont donc présents dans ce livre, tant il se dévore d'une traite et offre une douce réflexion sur l'importance de l'appréciation du moment présent. L'édition est d'ailleurs accompagnée des effrayantes illustrations faites par l'auteur lui-même, permettant de mettre un visage sur les hideuses créations tapies dans l'ombre d'un monde aussi idyllique.
Par Matiou
Les Montagnes hallucinées
de H.P. Lovecraft, illustré par F. Barranger
J'ai découvert depuis peu les textes de Lovecraft. Je le connaissais de réputation sans avoir eu l'occasion de me plonger complètement dans son œuvre. L'an dernier j'ai eu entre mes mains le magnifique travail de Baranger sur Les Montagnes hallucinées et le choc ne s'est pas fait attendre. Le journal de bord, les descriptions et la manifeste incompréhension des protagonistes face à la menace qui pèse sur eux, le tout illustré brillamment.
L'une des grandes puissances de ce livre est l'envie de comprendre et de poursuivre plus loin les recherches concernant ces mystérieuses montagnes. Nous sommes absorbés par elles avec une grande force.
Pour moi c'est un classique par l'avant-gardisme de l'auteur mais également par l'ampleur qu'il donne à son univers. Il n'est pas ici question de simplement effrayer le lecteur, mais de lui faire voir ce qu'il lit comme potentiellement réel. Ce sentiment de réalisme est exacerbé par les dessins de François Baranger dont le talent n'est plus à prouver.
Par Exosk3let
3.
| Nos classiques de la Fantasy
Gagner la Guerre
de Jean-Philippe Jaworski
Je ne rajouterai pas davantage d'encre à ce que ma critique dithyrambique propose déjà : Gagner la Guerre est LA référence absolue de fantasy française de la décennie. Que ce soit son personnage principal, Benvenutto Gesufal, malfrat sans morale désireux de survivre aux féroces jeux de dupe d'une quête de pouvoir, comme son univers mêlant République romaine et Renaissance vénitienne, ce roman de quelques 1000 pages offre une aventure n'ayant pas de pareil.
La richesse de vocabulaire de Jaworski, professeur d'histoire à ses heures perdues, offre un canevas historique saisissant et captivant, riche de combats épiques, de poursuites haletantes et de dialogues savoureusement drôles.
Par Aetherys
Ce qui nous permet de vous rappeler la sortie prochaine d'une édition de luxe des romans de Jaworski chez Les Moutons Electriques !
Les Annales du Disque-monde
de Terry Pratchett
Funeste jour que ce 12 mars 2015 lorsque Terry Pratchett nous fut enlevé. L'auteur britannique le plus prolifique de sa génération avait fait de la fantasy humoristique sa spécialité.
Les Annales du Disque-monde, une série en 41 tomes qui se déroulent dans le même univers, avec des personnages récurrents, des références très variées et surtout un humour exceptionnel, est son œuvre la plus connue. Le Disque-monde, c'est une saga qui parvient, avec une finesse et une imagination incroyable, à aborder des sujets de société tout à fait sérieux, sans jamais se montrer cynique ou méprisant. Très en avance sur son temps, Terry Pratchett se servait de ses romans pour parler du féminisme (La Huitième fille, Trois soeurcières…), du racisme (Allez les mages !, Jeu de nains…), de la religion et de l'extrémisme religieux (Les Petits Dieux…), de la liberté de la presse (La Vérité…) ou de l'innovation (Les Zinzin d'Olive-Oued…) entre autres sujets.
Si la plupart des romans sont indépendants et peuvent se lire dans l'ordre souhaité, respecter une certaine chronologie est bienvenue si l'on veut saisir toutes les subtilités de l'univers créé par l'auteur. Certains de ses personnages sont devenues de véritables icônes telles que le mage Rincevent, le bibliothécaire orang-outan de l'université de l'invisible, Mémé Ciredutemps, le commissaire Vimaire et bien sûr La Mort !
Terry Pratchett est également connu pour son style d'écriture caractéristique, comme le fait d'user de polices de caractères spécifiques afin de faire s'exprimer certains de ses personnages, La Mort qui parle tout en capitales par exemple. L'auteur se sert également des notes de bas de pages pour glisser des remarques sarcastiques ou briser le quatrième mur. Et s'il reprend les codes de la fantasy, c'est pour mieux les détourner à sa sauce : héros couards, guerrières barbares, politiciens cyniques et pourtant attachants, amours secrètes entre loups-garous et vampires…
Malgré la maladie d'Alzheimer, qui l'obligeait à dicter ses textes sur la fin de sa vie, Terry Pratchett à continué de faire vivre son univers jusqu'à la ses derniers jours.
En plus de sa saga du Disque-monde nous lui devons de très nombreuses œuvres fantasy, fantastique et même SF, ainsi que plusieurs collaborations de talent, notamment avec Neil Gaiman qui écrira à ses côtés De bons présages (Good Omens).
Souvent imité, rarement égalé, celui qui à été adoubé par la reine Sir Terry Pratchett est une véritable étoile de la littérature et c'est ce qui fait de son œuvre, un classique de la fantasy.
Par Alex Moon
Les Archives de Roshar
de Brandon Sanderson
C’est tout simplement la meilleure saga de Brandon Sanderson. Prévu en cinq tomes pour le premier cycle et cinq autres tomes pour le second, l’histoire des Archives de Roshar impressionne par sa profondeur, sa diversité, les prouesses de la fluctomancie et la puissance des thèmes évoqués tout au long de cette belle saga. Inscrite dans le vaste univers partagé du Cosmère, les Archives peuvent se lire indépendamment et en toute sérénité.
Roshar est un monde de tempêtes d’envergures planétaires, où la faune, la flore et les espèces se sont adaptées à cet environnement hostile mais aussi magique. Les Archives mettent en avant l’importance de connaître son passé, confronte les vérités établies face à la réalité de l’histoire et les dominants ne sont pas forcément les premiers, il y a des ennemis dans les deux camps.
Par Matiou
Le Silmarillion
de J.R.R. Tolkien et édité par Christopher Tolkien
Si l'œuvre la plus connue de J.R.R. Tolkien est Le Seigneur des anneaux, c'est bel et bien au travers de l'histoire des Silmarils qu'il déploie toute la puissance de son univers. S'étalant sur des millénaires, cet ouvrage est également celui qui a suivi l'auteur presque toute sa vie. On a aujourd'hui de nombreuses versions des histoires qui y sont contées, mais la dernière édition de cet ouvrage publié chez Christian Bourgois permet de se faire une bonne idée de ce qu'aurait pu être le Silmarillion pour J.R.R. Tolkien. Une mythologie complète allant de la création originelle au déclin des peuples immortels. La lutte cyclique du bien contre le mal en toile de fond permet aux héros d'époques, de races et d'ambitions bien différentes, de s'illustrer dans des quêtes épiques tout en défiant leur destin.
Pour moi ce livre est un classique car il illustre à la perfection l'ampleur et le gigantisme qu'implique la création d'un univers de fantasy tout en conservant une qualité littéraire exceptionnelle.
Par Exosk3let
Harry Potter
de J.K. Rowling
La saga Harry Potter de J.K. Rowling est un des titres qui vient le plus rapidement en tête lorsqu'on pense aux classiques de fantasy. Et pour cause, il remplit toutes les cases : l'univers magique est riche en détails, avec un système de magie élaboré, des créatures fantastiques et des lieux mémorables, puis les personnages complexes et bien développés contribuent à rendre l'histoire si vraisemblable que tous les enfants de 11 ans espèrent aujourd'hui recevoir leur lettre pour Poudlard. Pour finir et sans doute la meilleure raison de placer cette saga dans ce dossier, Harry Potter a connu un immense succès commercial et culturel, devenant un phénomène mondial qui a marqué une génération et a laissé une empreinte indélébile sur la littérature de fantasy. Si J.K. Rowling s'est inspirée des œuvres de J.R.R. Tolkien, aujourd'hui c'est de Harry Potter dont les auteurs de fantasy s'inspirent.
Par Maeghan
4.
| Nos classiques inclassables
La sélection spéciale de Lapagefranche
Il est des livres qui marquent tout une génération, qui bercent toute une enfance. Je pourrais vous citer Harry Potter ou Hunger games, dont le nom vous parleront sans aucun doute, au moins pour leurs adaptations au cinéma que vous avez vu ou que votre entourage a visionné.
Pour ma part, si je devais citer trois œuvres qui m’ont bouleversées, ces titres n’apparaîtront qu’en dernière position, car mon cœur ne pourra jamais se détacher du Petit Prince, qui reste mon livre de chevet.
Le Petit Prince
d'Antoine de Saint-Exupéry
Un retour en enfance
Comme beaucoup d’entre vous, je pense, je l’ai lu une première fois en primaire, et je n’ai retenu de ce dernier que le voyage du petit prince de planètes en planètes pour y découvrir la civilisation.
Je l’ai relue une seconde fois, il y a quelques mois, pour le fun, et je dois dire que la claque que je me suis prise a été grande !
Ce conte que l’on classe pour enfant est empli de leçons de vie, qu’il est aisé d’oublier une fois adulte.
En le lisant, je me suis replongée en enfance, au cœur de cette pure candeur qui s’efface lorsque que l’on grandit. En somme, si vous souhaitez lire un conte philosophique grandiose, qui traite des questions existentielles comme nul n’a réussi à le faire auparavant, lisez Le Petit Prince de Saint-Exupéry : vous ne le regretterez pas !
Des fleurs pour Algernon
de Daniel Keyes
une réflexion approfondie sur notre rapport à la connaissance
Dans un second temps, je vous propose un petit détour par la science fiction, pour vous plonger dans Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes.
Oui, je sais : je ne suis pas originale, mais pourquoi l’être alors que cette œuvre est tout simplement sublime ?
On y découvre un personnage analphabète, qui est né avec un retard psychologique, pour lequel il a été maltraité et méprisé toute sa vie. Ainsi, pour pallier à cette déficience, il accepte de participer à un traitement expérimental, visant à le rendre « intelligent ».
À partir de ce postulat, l’auteur décortique avec précision le processus d’apprentissage qui attend notre héros, les difficultés relationnelles qui vont naître chez lui ainsi que les questions qui le traverseront dans sa quête de connaissances.
Ce roman d’apprentissage, unique en son genre, nous invite à réfléchir sur la notion de transfuge de classe, sur la différence entre la raison et les sentiments que l’on érige volontiers depuis l’émergence du rationalisme de Descartes.
À lire absolument si vous vous intéressez à ces questions.
La Passe-miroir
de Christelle Dabos
Un roman YA que tous les adolescents devraient lire
Enfin, pour clôturer cette liste, je vous embarque dans un roman adolescent qui a marqué mes années de collège, je parle bien évidemment de La Passe-miroir de Christelle Dabos.
Premier roman d’une autrice en herbe, découvert à l’occasion du prix du roman jeunesse organisé par Gallimard, c’est au CDI de mon collège qu’il m'est tombé dans les mains. Je venais de me réfugier dans ce nid calme dépourvu de dangers et de personnes malveillantes pour reprendre des forces avant le cours qui m’attendait.
J’ai ouvert ce roman pour me distraire, pour étouffer l’angoisse qui me tordait l’estomac, et j’y ai non seulement puisé la force qui me manquait, mais j’ai également été happée par le destin d’Ophelie, de cette adolescente discrète et peu loquace qui doit quitter sa terre natale pour épouser Thorn, un homme qu’elle ne connaît pas.
Si le début ressemble à ces poncifs qui alimentent la culture du viol, la suite nous révèle cependant la résilience et l’intelligence du personnage féminin, dont la lucidité détonne dans l’univers tyrannique au sein duquel elle évolue.
Si vous cherchez un roman engagé et puissant qui remet en cause un régime totalitaire par l’intermédiaire d’un personnage féminin qui ne se laisse pas faire, vous êtes au bon endroit.